Arts visuels
Sidy Lamine Bagayoko : pionnier de l’anthropologie visuelle et du cinéma au Mali

Sidy Lamine Bagayoko : pionnier de l’anthropologie visuelle et du cinéma au Mali


Premier Docteur en anthropologie visuelle au Mali et directeur du Laboratoire d’Anthropologie Visuelle Collaborative (LAVISCOL) de l’Université Yambo Ouologuem,
le professeur Sidy Lamine Bagayoko s’impose comme une figure majeure du cinéma malien et du cinéma ethnographique au Sahel.
Son travail établit un pont durable entre recherche scientifique et création filmique, au service d’un modèle cinématographique ancré dans les réalités locales.

 

Un parcours au service de l’anthropologie visuelle

À la tête du LAVISCOL et coordinateur du Master en Anthropologie Visuelle de la Faculté des Sciences Humaines,
le professeur Bagayoko œuvre à faire de l’anthropologie visuelle un fleuron de la recherche scientifique au Mali.
Sa mission : construire un modèle filmique propre au pays, nourri par les méthodes de l’ethnographie audiovisuelle et
adapté aux réalités structurelles du cinéma malien.

Il est également chercheur associé au projet SAHEL ON SAHEL et militant convaincu d’une articulation plus étroite
entre université, création et transmission. Cette vision s’incarne dans des films, des dispositifs pédagogiques
et des projets qui valorisent les cultures et les territoires.

Allier exigences scientifiques et ambition cinématographique

Dans le contexte sahélien, le cinéma d’auteur requiert souvent de longs cycles d’écriture, des financements importants
et des circuits de diffusion encore fragiles. Face à cette réalité, le professeur Bagayoko propose une alternative crédible :
l’anthropologie visuelle comme moteur de création.

Les films d’observation ethnographique, plus légers à produire, reflètent fidèlement la vie des communautés.
Pour dépasser leurs limites esthétiques, il préconise la mobilisation de l’esthétique cinématographique
(mise en scène, son, montage, photographie) afin d’enrichir l’écriture visuelle, tout en préservant la rigueur scientifique.

  • Renforcer la qualité des images et du son sans trahir l’authenticité.
  • Structurer le récit afin d’accroître l’accessibilité au grand public.
  • Faciliter la circulation des films au-delà des cercles académiques et des festivals spécialisés.

Pourquoi cette approche est stratégique pour le Mali

En conciliant artistique et scientifique, Sidy Lamine Bagayoko place l’image au cœur des dynamiques
sociales : réappropriation de l’imaginaire collectif, valorisation des patrimoines, création de valeur économique et
professionnalisation des métiers de l’audiovisuel.
Cette vision nourrit l’émergence d’un écosystème durable autour des industries culturelles et créatives.

L’impact attendu : un cinéma malien plus inclusif, mieux diffusé et plus compétitif, capable d’exporter ses œuvres
et ses talents tout en contribuant à la cohésion sociale et à l’éducation.

Repères biographiques

Docteur en anthropologie visuelle, Sidy Lamine Bagayoko a dirigé de nombreux projets et encadré des générations
d’étudiants et de cinéastes en herbe. Son engagement pour la vulgarisation des films ethnographiques dans le Sahel
a permis de rendre visibles des réalités peu documentées tout en élevant les standards techniques et narratifs de ce champ.

En résumé

Figure de proue de l’anthropologie visuelle au Mali, le professeur Sidy Lamine Bagayoko défend une voie médiane
entre cinéma d’auteur et cinéma de recherche. Sa démarche, qui marie exigence scientifique et
ambition esthétique, ouvre des perspectives concrètes pour la production, la diffusion et la formation
dans le cinéma malien.

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